Richard Folly

Écologiquement votre

Lorsque j’étais à la formation Mondoblog 2014 du 02 au 12 mai dernier à Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, sur ce qu’il me convient de nommer le web 2.0 et les médias sociaux pour le développement, quelques personnes m’ont demandé si j’ai une formation en agronomie ou en environnement.

À cette question j’ai juste répondu que je suis géographe de formation, en pensant fortement à mes cours d’économie rurale, d’environnement, de climatologie, de biogéographie ; que j’ai suivi des formations en gestion de déchets, en évaluation et protection de l’environnement, mais aussi que j’ai un amour particulier pour la nature.

En répondant à cette question, j’étais loin d’imaginer ce que je pense aujourd’hui avec un peu de recul. Peut-être la vie a-t-elle fait de moi un mordu de l’agriculture, de la protection de l’environnement et de la conservation de la biodiversité avant même que je m’en rende compte. C’est une histoire qui vaut la peine d’être racontée. Je n’ai aucun doute qu’elle rime peut-être avec celle de plusieurs d’entre vous chers lecteurs. Je vous la raconte quand même.

Eh bien je me souviens, encore enfant, mes parents avaient des champs et une ferme agricole. Mes frères et moi les accompagnaient souvent – les week-ends – défricher les champs ou labourer les cultures. Ces dernières étaient bien diversifiées. Les champs de maïs et de manioc étaient beaucoup plus importants. L’igname occupait aussi une place non négligeable. Il y avait toujours un champ de légumes où nous allions récolter de la tomate, du piment ou encore des épinards.

Repenser à ces moments me fait remonter à la tête cette odeur de la terre brûlée, de la terre mouillée par la pluie, l’odeur de la terre sèche à midi. Oui cette terre brûlante sous nos pieds fermes et hardis. Il nous arrivait parfois de dormir à la ferme après de longues journées de travail.

Mais ce n’était pas que cela. L’école a aussi contribué à cet amour de la nature. Les travaux manuels (TM) de mes années d’écolier puis d’élève sont un souvenir encore clair dans ma tête. Nous avions appris à travailler les nervures de palme pour fabriquer des paniers, des balais ou encore des claies. Les mercredis soirs nous allions vendre fièrement nos produits faits-maison pour le compte de notre établissement scolaire. J’ignorais cependant comme tous les autres camarades de mon âge qu’à des milliers de kilomètres de notre école, à Pékin ou aux USA, d’autres enfants fabriquaient eux des montres et des jouets que nous achèterons à noël

Les jardins et potagers d’écoles sont des lieux conviviaux pour nous petits gamins pendant les récréations. Et quand nous avions grandi pour devenir des élèves de collège nous allions aider des professeurs les vendredis soirs dans leurs propres champs ou ceux de l’école. Avec nos professeurs ils nous semblaient jouer cette fameuse fable « le laboureur et ses enfants » de la Fontaine. Malheureusement aujourd’hui ces pratiques ne se font plus ou du moins rarement dans certains villages bien reculés.

Au Togo par exemple, environ 75 % de la population active est essentiellement agricole, il faudra comme avant remettre des jardins potagers au niveau des écoles. Ceci pour inculquer aux jeunes dès le bas âge la pratique de l’agriculture. Une manière de développer ce que j’appelle une économie de guerre (en cas de chômage ou de crise), histoire d’avoir une autre activité rentable à part les études et plus tard à part sa profession. Je pense que l’agriculture est bonne pour cela.

De loin les travaux champêtres peuvent sembler négatifs pour les élèves. Mais j’avoue qu’il faut avoir la chance de les vivre pour comprendre l’abnégation, le courage et les qualités que cela développe chez l’apprenant. D’aucuns diront que ces pratiques sont révolues. Je dis non. Il suffit d’aller dans les écoles d’agronomie de nos universités pour comprendre que beaucoup de nos ingénieurs agronomes ne connaissent pas les champs. C’est pourquoi je pense aussi que les programmes d’études dans nos collèges et lycées doivent prendre en compte le volet agriculture sous ses différentes formes comme c’est le cas avant. S’il est possible la spécialisation en agriculture doit commencer au lycée comme c’est le cas pour la plupart des filières aujourd’hui. Ainsi les futures agronomes auront le temps de faire du terrain et le seront par conviction.

Aujourd’hui beaucoup pense que les métiers de l’avenir sont dans le secteur de l’agriculture, de l’environnement et des nouvelles technologies. Curieusement les deux premiers secteurs sont plus ou moins pris en compte par les institutions et établissement de formations professionnelles. C’est subtilement très dangereux pour l’Afrique. Le président Félix HouphouëtBoigny disait : « l’Afrique a ratée le train de l’industrialisation, elle ne doit pas ratée celui de l’informatique ». Moi je dis qu’elle ratera tout si elle ne parvient pas à concilier l’innovation technologique et celle agricole.

Ne saviez-vous pas qu’aucun développement n’est possible sans la conservation des pratiques traditionnelles ? La plus grande partie de la population africaine pratique l’agriculture. Et pour atteindre un véritable développement humain durable, il va falloir innover dans le secteur agricole et pas seulement dans les nouvelles technologies.

Richard Komlan Folly


Quel avenir pour l’agriculture ?

Le secteur de l’agriculture connait ces dernières années des innovations politiques ou technologiques. Paradoxalement c’est aussi l’un des domaines où les politiques et stratégies mises en place sont du ressort des personnes qui n’en sont pas des acteurs directs.

L’agriculture est porteuse de l’avenir des nations. Plusieurs entreprises et sociétés et parfois même les gouvernements s’imposent sur le marché aux dépens des paysans. Je veux parler de la paupérisation des acteurs directs de l’agriculture que sont les paysans.

Par exemple le Mouvement des Sans Terre du Brésil mentionne que « trois (3) entreprises ont le monopole de 53 % du marché mondial de semences, six (6) compagnies de pesticides dominent les 76 % du secteur et dix (10) corporations se partagent les 41 % du marché des fertilisants ». Cet état des lieux rencontre la désapprobation de plus d’une personne. Pour preuve, Kathy Jo Wetter du Groupe ETC déclare : « La concentration du pouvoir des corporations et la privatisation de la recherche doivent être discutées comme des thèmes centraux dans la recherche de solutions au problème de qui a nous alimenter. »

Selon Mouvement des Sans Terre, le Groupe ETC lance l’alarme sur le fait que le cartel des semences impulse la privatisation des semences à travers la  » protection plus sévère de la propriété intellectuelle  » et le découragement des pratiques les plus anciennes de l’agriculture, à savoir : la conservation des meilleures semences d’une récolte pour les utiliser plus tard lors des prochaines semailles. Considérez le fait suivant. Le cadre légal impulsé par les entreprises de l’agro-alimentaire et les gouvernements s’appelle UPOV 91 (Union Internationale pour la Protection des Licences Végétales). Elle interdit l’échange de variétés entre paysans.

Or dans plusieurs pays de l’Afrique au sud du Sahara, ces pratiques sont courantes. L’avantage c’est que les paysans n’ont nul besoin de dépenser de leur argent pour acheter les semences pour la prochaine saison. Au contraire, ils font un tri des meilleurs produits de la récolte, qu’ils conservent par la procédure naturelle et simple du séchage. La corde de discorde c’est que ce geste simple et avantageux pour les paysans produit l’effet contraire pour les entreprises de semences. Aussi n’ont-elles pas encore gagnées assez de terrain ici dans nos pays.

Pourtant si l’Afrique ne fait pas attention à ces faits qui sont déjà insupportables pour beaucoup de personnes en Occident, l’avenir de l’agriculture et de l’agriculteur africain est compromis. Il urge d’encourager les paysans à continuer leur activité à travers un système averti de gestion des savoirs, des connaissances et des pratiques. Sans doute ceci contribuerait à l’émergence et à la consolidation de la chaîne de valeurs agricoles. Le développement doit aussi passer par la conservation et la pérennité des anciennes pratiques. Ne l’oublions pas.

Les États doivent aussi de leur côté faire attention à l’implémentation des politiques agricoles étrangères sans vraiment tenir compte des réalités locales. Malheureusement ce sont les gouvernements eux-mêmes qui encouragent et introduisent ces genres de pratiques réfléchies sous d’autres cieux, et qui ne sont pas tout simplement compatibles avec les réalités socioculturelles et ou culturelles de nos pays. Attention donc à l’Afrique. Le rapport du Groupe ETC souligne que les grandes compagnies du genre de la UPOV 91 ont déjà acheté la majeure partie des entreprises qu’elles pouvaient acquérir dans leurs pays d’origine et que la nouvelle stratégie est d’acquérir et d’établir des alliances avec des compagnies d’Inde, d’Afrique et d’Amérique Latine.

 » Il est temps de dépoussiérer les régulations nationales sur la concurrence et de commencer à considérer des mesures internationales pour défendre la sécurité alimentaire du monde  » martèle le Groupe ETC. Par ailleurs il affirme que pour les aliments et l’agriculture, le niveau de concentration de quatre compagnies ne peut excéder 25 % du marché et une seule entreprise ne peut en occuper plus de 10 %. Le rapport propose d’interdire à toute entreprise la vente de semences dont la productivité dépend des produits agro-chimiques de la même entreprise. ETC recommande aux gouvernements de protéger les petits producteurs et les consommateurs.


Lokua Kanza et Yannick Duhamel nous chantent un ‘’Un Arbre’’

A travers un texte simple et léger bien rimé, qui pourtant rime mieux avec leurs traits caractéristiques, nos deux stars de la musique Yannick Duhamel et Lokua Kanza nous livrent une chanson suave et enchanteresse.

La simplicité, la profondeur, le sens de la vie et des valeurs humaines véhiculés ne peuvent que flatter notre admiration. J’ai été très ému quand j’ai écouté pour la première fois cette chanson alors que, j’avais déjà écrit moi aussi une chanson qui a le même titre.

Je me suis alors dis que des fils ont forcément dus se toucher entre nos génies. Et c’est sans prétention aucune de me comparer à ces artistes que j’aime particulièrement. Musicalement parlant ils sont plus que des ‘’grands papas’’ pour moi. Alors toutes mes révérences ‘’grands papas’’. Votre fiston vous aime bien.

 

Au-delà du caractère écologique de ce tube soigneusement ficelé par les voix magiques de Lokua Kanza et de Yannick Duhamel, c’est un message d’espoir et de paix qui est distillé. Un message qui selon une expression que je tiens de Lokua, va « tiré le peuple vers le haut ». Mais ici, de quel peuple il s’agit. Bien évidemment c’est le monde entier puisque le message qu’agite l’arbre de l’espoir est bien destiné à toute l’humanité.

Découvrez l’intégralité du texte ici


Cinq milles arbres : enfin des espaces verts à Lomé ?

« Nous les conducteurs de taxis motos, reconnaissons que planter des arbres est une bonne chose pour protéger notre environnement. Protéger l’environnement c’est éviter de jeter les sachets plastiques dans la rue ».

Des conducteurs de taxis motos en train de planter des arbres
Des conducteurs de taxis motos en train de planter des arbres

A l’occasion de la journée de l’Arbre, vous êtes invités à la couverture d’une cérémonie de mises en terre de jeunes plants, demain dimanche 1er juin à 08h00 en face de la Résidence du Bénin, à côté de la pharmacie Yembla. C’est le message que je reçus sur mon téléphone portable.

Le samedi soir avant de publier mon billet Rimbaud mon regret, j’avais presque oublié que le jour suivant serait la journée de l’arbre. Moi blogueur environnementaliste. Ce qui allait me le rappeler n’était pas loin d’arriver. Vous l’aviez compris ?

À l’heure indiquée j’étais sur les lieux. ….

1er juin journée de l’arbre. Initiée au Togo par le feu président Gnassingbé Eyadéma depuis 1977, cette journée a pour vocation la plantation des arbres et la sensibilisation des populations sur l’importance de la protection de l’environnement. IL est demandé à chaque citoyen de planter au moins un arbre en ce jour.

Le dimanche passé pour honorer cet engagement, la Délégation à l’Organisation du Secteur Informel (DOSI) a organisée en collaboration avec les ministères de l’environnement, de l’agriculture et du commerce, une sensibilisation des acteurs du secteur informel sur l’importance de la journée de l’arbre. Ces acteurs qui sont notamment les conducteurs de taxis motos et les revendeuses.

Ces deux catégories d’acteurs sont les plus concernés, puisque les premiers, après des heures de travaillent se reposent souvent sous des arbres, et laissent trainer aussi souvent sur les routes les sachets qui ont servi d’emballage pour leurs nourritures. Les bonnes dames, elles autres utilisent souvent les sacs et sachets plastiques comme emballages pour leurs marchandises. Des emballages qui se retrouvent après dans la nature. Je suis convaincu que dans les pays où se pratique le taxi moto, on ne peut qu’approuver le choix de ces conducteurs.

Je me suis rendu compte qu’il s’était agit de leur montrer la nécessité de protéger notre environnement, couplet avec une sensibilisation sur la gestion des déchets surtout les sachets plastiques. L’objectif de cette journée de l’arbre pour la Délégation à l’Organisation du Secteur Informel, est de mettre en terre 5 000 plants essentiellement des Eucalyptus, à travers la mobilisation de 4 000 personnes environ, réparties dans les quartiers de Lomé. La valeur ajoutée de l’Eucalyptus vous le savez, est son fort taux d’absorption de l’eau dans le sol, contribuant ainsi à la réduction des inondations.

Deux sites principaux ont été retenus pour la circonstance. Sur le premier, qui couvre les terrains situés entre la nouvelle présidence et le Centre Hospitalière Régional-Lomé Commune, 2 000 plants ont été mis en terre de part et d’autre du boulevard, par 1 500 femmes. Il est à noter que 2 000 autres plants seront mis en terre par d’autres femmes au cours de cette semaine.

Des femmes du secteur informel en train de planter des arbres
Des femmes du secteur informel en train de planter des arbres

Sur le second site situé en face de la Résidence du Bénin, à côté de la pharmacie Yembla, où les conducteurs de taxis motos ont travaillé, ce sont 200 jeunes pousses qui ont été plantées. Ailleurs à Lomé, d’autres conducteurs de taxis motos planteront également 200 autres jeunes arbres.

Les 5 000 arbres sont plantés, oui, mais jusqu’à quand Lomé restera toujours sans espaces verts ?

Mais de quels espaces verts je parle ? Sauf abus de langage, il n’en n’existe quasiment plus. Mêmes les quelques uns mis en place par l’administration allemande au cours de la période coloniale ont disparu. Laissant parfois des reliques, seuls témoins d’un passé verdoyant. Pour ceux qui comprennent le sens du nom  » Alomé  » qui signifie  » dans les buissons  », qui deviendra plutard Lomé, la capitale togolaise et les espaces verts sont inséparables. Hélas, ironie végétative. Le manque de suivi en ait pour quelque chose.

Pourtant les conducteurs de taxis motos ont fait leur part et ils en sont fiers.

« Nous les conducteurs de taxis motos reconnaissons que planter des arbres est une bonne chose pour protéger notre environnement, grâce à la sensibilisation de la Délégation à l’Organisation du Secteur Informel. Nous invitons les autres conducteurs de taxis motos qui ne sont encore avec nous à nous rejoindre pour cette cause. Protéger l’environnement c’est éviter de jeter les sachets plastiques dans la rue, c’est aussi porter son casque » a déclaré Kponvi Kodjo, délégué du syndicat des conducteurs de taxis motos.

Cette journée de l’arbre organisée par la Délégation à l’Organisation du Secteur Informel a connue également la participation de 120 agents de Scout. Ils ont assuré une opération de salubrité publique pour répondre à l’esprit de sensibilisation de la DOSI pour la protection de l’environnement, couplet à la gestion des sachets plastiques.

Pour la DOSI, il s’agit de parvenir à trois objectifs à travers cet événement. « Nous voulons rencontrer les acteurs du secteur informel pour les sensibiliser sur la cause environnementale. Ce faisant, participer au reboisement des espaces verts pour la protection de notre environnement. Enfin passer un message sur la gestion des déchets, notamment les sachets plastiques » a affirmé Gnofam Mani Moïse, animateur de projet à DOSI, chargé de la région Maritime et des Savanes. Ah les fameux jardins et espaces verts d’antan si vous pouviez y penser sérieusement ? Me dis-je.

Il me plaît en fin, de citer cette phrase de Peter Sebald, de l’ex-Académie des Sciences de la RDA. Si elle pouvait éveiller nos chers ministères de l’environnement, de l’agriculture et du commerce, la DOSI même sur l’importance des espaces verts dans une agglomération urbaine, pour que l’on continue de pérenniser les faits dans ce sens, non pas seulement une fois par an, à chaque premier mai, elle aurait beaucoup fait.

Elle dit :  » S’il y a une tradition de la période coloniale allemande qui devrait être poursuivie aujourd’hui, c’est bien la plantation des arbres dans les rues de Lomé. Cela améliorerait les conditions d’environnement des hommes et rendrait le paysage urbain plus beau ».

PS: Nous attendons toujours le fameux projet du parc de la BCEAO. Ce serait un bon début pour le reverdissement de Lomé.

Richard Komlan Folly


Humains votre Planète est en danger !

La Terre s’en va tel un fleuve sans barrière à la dérive. Juste un geste simple pour la sauver. Telle la fleure qui éclore sans effort. Tel un sourire généreux sur un visage innocent… Une plante arrosée, un sachet plastique soigneusement rangé dans son sac fait de nous des héros. Devant le phénomène sans cesse grandissant de la dégradation de l’environnement, je me propose d’écrire ce qui, à mon entendement, peut être considéré comme « le Top 10 des bonnes raisons de protéger notre environnement ».  Seulement avant de me mettre à écrire, je ne sais vraiment pas trop par où commencer, vu le caractère multidimensionnel du sujet. Et pourtant il faut que je commence quelque part.

Crédit photo : Jean Charles
Crédit photo : Jean Charles

1 – Protéger l’environnement, c’est protéger  la Terre, notre maison à nous

La planète Terre est la seule à être habitée par  les hommes. C’est pourquoi j’aime bien l’appellation « Terre des Hommes ». Malheureusement, elle est sujette à de nombreux problèmes principalement liés aux activités des hommes. Et puisque nous n’y vivons pas éternellement, nous devons en prendre soin en tant que des locataires. Ceci dit, pensons à ceux qui viendront après nous. Quelle image auront-ils de nous ?

2 –  Protéger l’environnement, c’est consolider la chaîne alimentaire

La chaîne alimentaire encore appelée « chaîne trophique » est composée de la végétation, des animaux et de l’homme. Nous savons très bien comment une chaîne se comporte en termes de résistance. Il faut éviter les maillons faibles. Nous devons donc maintenir l’équilibre entre la faune, la flore, les hommes et leurs activités. Tout commence par le changement de comportement envers l’environnement. Commençons par planter des arbres dès aujourd’hui.

3 – Protéger l’environnement, c’est faire de l’arbre un habit pour la planète

L’arbre est pour la planète ce que représente un habit pour le corps. Un vêtement nous permet de nous protéger contre le froid ou de nous adapter à la chaleur. Les arbres à travers le phénomène de la photosynthèse jouent le même rôle pour la planète. Au-delà de ce rôle, un habit nous rend une certaine humanité. Imaginé une Terre sans végétation, où tout est sol nu. Les arbres sont dignes de la Terre. Plantons-en donc au tant que nous pouvons. « Celui qui a planté un arbre avant de mourir n’a pas vécu inutilement » dit-on souvent.

4 – Protéger l’environnement, c’est rendre  la nature non altérée à la génération future

La protection de l’environnement couvre des dimensions d’éthique et de responsabilité, l’éthique étant l’esthétique de la conscience. La biodiversité sinon la nature est un patrimoine universel. C’est donc à chacun le devoir de le préserver, de le protéger afin de le transmettre non altéré à la génération future. Autrement, nous serons responsables devant l’histoire et je crois qu’elle ne sera pas tolérante à notre égard.

5 – Protéger l’environnement, c’est protéger les sources de nourriture et d’eau potable

Tous, on est conscient que ce que nous mangeons et buvons provient de la nature. Si nous laissons la pollution prendre le dessus, elle finira par se retrouver dans nos plats et dans nos verres. Conséquences : développement de maladies incontrôlables, malformation des nouveau-nés. Ceci me fait penser à des anomalies remarquées à Nagasaki et Hiroshima après le lancement de la bombe atomique. Essentiellement dues à la pollution chimique. Il va sans dire que nous devons éviter la pollution sous toutes ses formes. Protéger l’environnement c’est protéger notre santé, notre vie et celle des générations futures.

6 – Protéger l’environnement, c’est préserver la qualité de l’oxygène

Vivre sous entend respirer. L’oxygène que la nature nous offre est indispensable à notre survie sur la Terre. Malheureusement, il y a beaucoup d’éléments nocifs dans l’air que nous respirons aujourd’hui. Ceci à cause des différents types de pollution que subisse notre atmosphère, notamment les fumées d’usines, les gaz d’échappement des avions et véhicules. Ces éléments nous rendent malade. Nous devons donc veiller à ne pas polluer notre atmosphère. Protéger la qualité de l’air, c’est préserver la santé et donc l’avenir de l’humanité.

7 – Protéger l’environnement, c’est prendre soin et conserver le climat naturel

Selon les experts en climatologie (entendez simplement l’étude du climat), notamment le Groupe Inter Gouvernemental sur l’Etude du Climat (GIEC), le climat planétaire a subit et continue de subir de grands changements. Nous commençons déjà à constater que la température globale de la Terre augmente.

Tandis que la flore et la faune évoluent avec la modification du climat, l’agriculture locale est négativement affectée. Considérant tous ces faits, il urge que les humains (NOUS) doivent limiter leur impact négatif sur le climat en réduisant les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et trouver des solutions alternatifs. Une des possibilités est de se tourner vers l’usage des énergies propres et renouvelables.

8 – Protéger l’environnement, c’est préserver la biodiversité et les écosystèmes

La biodiversité est la variété des espèces animales et végétales de la nature. Toutes ces espèces doivent être respectées et préservées, pour la seule raison qu’elles font partie de la création universelle au même titre que l’homme, le soleil, la lune et les étoiles. Je pense au célèbre auteur qui a écrit : « Tu es bien fils de l’univers au même titre que les arbres et les étoiles ».

Toutes ces espèces sont indéniablement nécessaires à la survie et à l’avenir de l’homme. Les plantes et les animaux contribuent à notre santé. Elles peuvent aussi aider notre agriculture. Je voudrais considérer ici, l’amélioration du rendement ou la résistance aux maladies de nos plantations ou de nos bétails. Nous devons empêcher la destruction des espaces naturels. Nous devons protéger les espèces en danger. Préserver la biodiversité, c’est sauvegarder un réservoir de solutions futures à nos problèmes.

9 – Protéger l’environnement, c’est ton affaire, c’est mon affaire, c’est notre affaire

Pour un meilleur devenir de notre chère planète Terre, chaque individu doit prendre conscience et faire prendre conscience à chacun de l’importance de protéger notre environnement. Je dirai plutôt que protéger l’environnement, c’est protéger l’humanité et permettre qu’elle survive. Il s’agit de notre responsabilité face à l’environnement.

En ce qui me concerne, je sais que je vis dans un environnement dont je suis totalement dépendant. Et je suis persuadé que c’est également le cas pour tous les hommes. Ceci dit, si nous détruisons cet environnement, celui-ci nous rappellera très vite notre dépendance à son égard. Un proverbe populaire ne dit-il pas ? Je cite : « Chassez le naturel, il revient aux galops ». C’est aussi dire que la nature ne respecte pas tout ce qui est fait sans elle. Il est indispensable pour nous de poser de petits actes, au niveau local pour un impact global. « Notre temps est limité, ne le perdons pas », Steve Jobs.

10 – Protéger l’environnement, c’est reconnaître que tout ce qui précède est vrai

« L’hommes est un roseau, mais un roseau pensant » a écrit JJ Rousseau. Je propose à chaque lecteur et à chaque lectrice, à la fin de ce billet, de faire une pose et de réfléchir sérieusement sur le sujet. Moi à chaque fois que j’y pense, je me rends compte que c’est le recul qui nous manque souvent. Prenons un peu de temps pour réfléchir aux problématiques et enjeux de l’environnement. Très vite on se rend à l’évidence que la Terre s’en va tel un fleuve sans barrière à la dérive.

La Terre s’écroule comme un enfant sans force devant la faim. Et si nous sommes sensibles à un enfant qui meure de faim, c’est que nous sommes également capables de faire quelque chose dans l’immédiat pour préserver la survie de  l’humanité. Juste un geste simple, telle la fleure qui éclore sans effort. Tel un sourire généreux sur un visage innocent. Une plante arrosée, un sachet plastique soigneusement rangé dans son sac fait de nous des héros. Sauvons la planète, ensemble pour un monde meilleur.

Richard Komlan Folly


Entre Terre et Mer, le littoral ivoirien vu depuis Grand-Bassam

Vu d’en haut, la photographie aérienne du littoral ivoirien est une histoire féerique. Mais si vous avez le privilège de foulé cette plage grâce à des pieds aventuriers, vous avez tout simplement envie de réécrire une nouvelle histoire.

Photo Philippe Couve
Photo Philippe Couve

Tout comme les autres pays du Golfe du Guinée, la Côte d’Ivoire dispose d’une ouverture maritime. D’une largeur moyenne de 500 kilomètre, le littoral ivoirien offre une plage de sable aux couleurs soleil. Selon une revue de l’Office Nationale du Tourisme Côte d’Ivoire, le littoral se développe d’Est en Ouest sur près de 570 kilomètre de côtes. « Ce qui en fait l’un des plus étendus des pays de l’Afrique de l’Ouest juste après le Nigéria. A l’interface terre-mer, il est de fait original, que la richesse et la biodiversité unique de ses milieux naturels-que composent des lagunes, mangroves, forêt dense humide ou marécageuse, savane-sont d’ampleur et d’intensité des pressions humaines qui s’y exercent au travers des activités telles l’agro-industrie, l’urbanisme, la pêche, le tourisme… », a précisé une autre revue. Selon cette dernière, « un canal assure la liaison entre l’océan et la lagune, évitant aux eaux bordant l’île Boulay de demeurer stagnante ».

Le littoral vu depuis Grand-Bassam a une autre image. Malgré la réhabilitation des infrastructures en 2011 et 2012, beaucoup de choses restent à maîtrisé. Par exemple à Grand-Bassam, l’érosion côtière est fortement constatée. Sur cette côte basse, les vagues sont particulièrement violentes. L’océan hydre, semble être largement plus haut que le continent. « Vous devez-vous assurer de votre capacité à nager à grande eau si vous tenez à vous baignez dans la mer » a exhorté Ziad Maloof, animateur de l’émission Atelier des Métiers de la Radio France Internationale à l’entame de la troisième session de la formation Mondoblog 2014, qui s’est tenu à Grand-Bassam du 02 au 12 mai 2014. « Si jamais malheur il vous arrivait, laissez-vous dérivé tranquillement vers la côte en attendant que l’on vous sauve » a-t-il ajouté en bon leader.

« Au mois de Juillet, c’est la montée des eaux de la mère. Elles deviennent assez violente et perturbent fortement les installations hôtelières » a déploré Abdoul* un habitant de Grand-Bassam. « La seule solution, c’est d’ouvrir l’embouchure pour que les eaux de mer se déversent un peu dans la lagune. Les autorités politiques ont promis que résoudre ces problème au plus à la fin de l’année 2014, mais jusqu’alors rien n’est fait » a ajouté Abdoul*.

Sur la plage, l’insalubrité peut être constatée par endroit. On trouve des sachets plastiques, des objets de tout genre, des bouteilles vides, des algues sans vie déversées par la mer etc. Des artisans de Grand-Bassam y passent le matin ramasser des bouts de bois qui peuvent encore servir dans la fabrication d’objets d’art. En dépit de la situation alarmante qui prévaut sur le littoral ivoirien, plus précisément à Grand-Bassam, force est de constater que de mauvaises pratiques continuent d’être enregistrées. Chaque matin, les équipes d’entretien des hôtels qui jonchent en chapelet la plage, creusent des trous sur la plage, et y enterrent les tas d’ordure. « Les algues mortes ne font pas plus de trois (3) jours dans le sable avant de pourrir et de disparaître complètement. Quant aux sachets, les bouteilles plastiques et les autres objets, ils y restent » a affirmé Jean* un garçon d’entretien avec qui j’ai parlé. On constate aussi par endroit que les débris de vétustes  paillotes sont une véritable source de pollution.

Face à tout ce constat, il urge d’une manière générale que les Agences Nationales de Gestion de l’Environnement de nos pays côtiers de l’Afrique que ce soit en Côte d’Ivoire, au Togo, au Bénin ou n’importe quel autre pays doivent prendre la mesure des choses et mettre en place une véritable politique de gestion du littoral et de l’environnement.

*Par souci d’anonymat, des prénoms ont été changés.

Richard Komlan Folly


Mickael Jackson était un Green Leader, qu’en est-il de nous ?

« Je rêvais disait-il. Je jetais un coup d’œil au-delà des étoiles. Maintenant, je ne sais pas où nous sommes. Bien que je sache que nous avons dérivé bien loin »

Je pense que l’une des raisons du succès planétaire du roi de la Pop était son engagement à défendre l’environnement à travers sa musique. Dans ce sens il a réalisé plusieurs clips vidéo dans une catégorie « Chanson de la Terre ». Je vous propose dans cette collection de vidéo dédiée à l’environnement, ce qui paraît pour moi le  chef- d’œuvre de Mickael dans sa lutte pour la protection de l’environnement : la fameuse chanson « What about us ».

Le texte original de « Qu’en est-il de nous » est en anglais. Il a été traduit par un site de traduction de paroles de chansons. Que dit en réalité Mickael Jackson dans sa chanson ?

Mickael dès le début se lance dans une interminable interrogation. Ce sont des questions simples auxquelles chacun de nous doit prendre le temps de répondre. Car si nous ne faisons jamais rien, le monde s’effondrera autour de nous – il a commencé déjà à l’être – et l’échec sera inévitable.

Qu’en est-il du lever du soleil ? Qu’en est-il de la pluie ? Qu’en est-il de toutes ces choses que nous devions gagner ? Qu’en est-il des champs de bataille ? A notre époque, qu’en est-il de toutes les choses que tu as dit être les tiennes et les miennes ? Ne vous êtes vous jamais arrêté pour voir tout le sang que nous avons répandu avant ? Ne vous êtes vous jamais arrêté pour voir la Terre qui pleure et les rivages éplorés ?

Dans une seconde série de questions, l’artiste demande ce que nous avons fait au monde ? Il demande à chacun de nous ce que nous avons fait. Qu’en est-il de toute la paix que tu as promise à ton fils unique ? Qu’en est-il des champs fleuris ? A notre époque, qu’en est-il de tous les rêves que tu disais être les tiens et les miens ? Ne vous êtes vous  jamais arrêté pour voir tous les enfants morts de la guerre ? Ne vous êtes vous jamais arrêté pour voir la Terre qui pleure et les rivages éplorés ?

« Je rêvais disait-il. Je jetais un coup d’œil au-delà des étoiles. Maintenant, je ne sais pas où nous sommes. Bien que je sache que nous avons dérivé bien loin »

 Il évoque par la suite des problèmes cruciaux de l’environnement en ces termes : qu’en est-il des mers ? Les cieux sont en train de s’effondre. Je ne peux plus respirer. Qu’en est-il de la Terre saignante ? Ne pouvons-nous pas sentir ses blessures ? Qu’en est-il de la valeur de la nature ? C’est le nombril de la planète. Qu’en est-il des animaux ?

Et la légende continue …

Richard Komlan Folly


Togo : de l’eau à la poubelle

L’eau c’est la vie, dit l’assertion populaire.

Elle est devenue depuis plusieurs années déjà, une denrée de plus en plus rare. Elle le sera encore plus d’ici quelques décennies et sera au centre des grands conflits planétaires des siècles à venir.Comme c’est le cas aujourd’hui pour le pétrole. L’apocalypse sur l’eau ? Je n’en sais rien. Un voyage à travers le temps ? Là aussi je ne sais, je suis bien à Lomé, la capitale togolaise. Oui la ville de Lomé la belle, est devenue Lomé la poubelle. Pardon, on dit que l’on pense à elle et c’est la raison d’être même du  »Projet Grand Lomé », qui hante tant mes amis géographes et urbanistes. Comme ce professeur, je me demande aussi, c’est pour quand le grand Lomé ? Dans tous les cas, nous y reviendrons. Parlons plutôt de l’eau.

Depuis peu de temps déjà, la capitale togolaise bénéficie d’un programme d’amélioration de l’alimentation en eau potable. De l’eau potable au milieu des poubelles bien sûr ?? ? Je vous laisse à votre imagination pour deviner à quoi cela peut ressembler.

Comme dit le titre de cet article, Lomé est doté depuis peu d’un programme d’amélioration de l’alimentation en eau potable. Eh bien, les composantes de ce programme sont des forages, des équipements, des pistes et des conduites.

Travaux de réalisation de dix forages

Les objectifs des travaux est de renforcer la capacité de production de la Togolaise des eaux (TdE) pour l’alimentation en eau potable de la ville de Lomé.

Mobiliser une nouvelle nappe à proximité de la station de traitement de Cacavelli, un quartier périphérique de Lomé.

Caractéristiques des travaux

Réalisation de quatre nouveaux forages dans la nappe Paléocène d’une profondeur d’environ 201 mètres, trois forages sur les sites des forages existants et un forage dans la réserve administrative d’Agoènyivé, autre quartier périphérique.

Réalisation de six forages prélevant dans l’aquifère d’une profondeur de l’ordre de 130 à 150 mètres.

Bénéfices attendus

Augmentation de la capacité nominale de la production d’eau de 13 500 mètres cubes par jour, pour atteindre une capacité totale de 57 000 mètres cubes par jour.

Mais comme le proverbe chinois le dit, pour voir l’arc-en-ciel, il faut traverser la pluie. Il y a à noter dans ces travaux certaines difficultés qu’il faudrait nécessairement surmonter. Ces forges sont très en profondeur dans le sédimentaire. Pour ceux du Paléocène, il y a nécessité d’isoler la nappe supérieure continentale supérieure, mais aussi il faudrait limiter les perturbations sur l’exploitation des forages actuels.

Fourniture et installation d’équipements et travaux de GC

Il s’agit de l’équipement hydraulique et électrique des 10 nouveaux forages. Ces équipements permettront la mise en œuvre de l’adaptation des ouvrages de production à la demande, la réhabilitation et la modernisation des outils d’exploitation de télégestion pour faciliter les interventions de la TdE. Ils permettront aussi l’augmentation de la production.

Travaux d’aménagement de pistes d’accès aux forages 

Dans le milieu du développement, on dit souvent que la route du développement passe par le développement des routes. Je pense que cette pensée qui n’est fausse gagne de plus en plus une certaine notoriété au pays atypique.

Toutes ces infrastructures dont je viens de parler n’auront aucune utilité si l’on ne peut y accéder. Il est donc prévu dans le programme d’amélioration de l’alimentation en au potable de la ville de Lomé, l’aménagement de 17 km de pistes rurales pour accéder à certains forages.

Réseaux de refoulement et de distribution

L’objectif de la mise en place des conduites est de permettre le refoulement des nouveaux forages, étendre le réseau primaire de distribution et de renouveler une partie du réseau secondaire de distribution.

Bissoune NABAGOU, ministre en charge de l'équipement rural
Bissoune NABAGOU, ministre en charge de l’équipement rural

Post Scriptom : Il paraît que le Togo porte actuellement une attention particulière à la consommation de l’eau potable des populations. Il n’y a pas longtemps, une loi a été votée pour la réglementation de la vente de l’eau en sachet communément appelée  »Pure Water ». La décision n’a jamais été mise en œuvre !! ! Dans la majorité des cas, ces eaux en sachets sont produites dans des conditions hygiéniques déplorables. Elles sont souvent exposées au soleil, ce qui n’est pas non plus bon pour la santé.

En tout cas, Lomé est encore une poubelle jusqu’à preuve du contraire. Et si un de ces jours, quelqu’un de bonne volonté vous offre de l’eau potable au milieu des poubelles, prenez le temps de le remercier et surtout, usez de discernement pour voir s’il ne s’agit pas de l’eau empoisonnée par des échéances. Nous sommes en 2014, l’année du zèle politique. A bon entendeur demi-mot.

Richard Komlan Folly


Pollution environnementale, Wacem rappelé à l’ordre

La West African Ciment (WACEM) est l’industrie d’exploitation du clinker et de production du ciment du Togo. Située à Tabligbo à environ 74 kilomètres au Nord-Est de Lomé la capitale togolaise, elle est la plus grande usine de production de ciment en Afrique de l’Ouest. Wacem dans ses processus de production du ciment connaît des pratiques dégradantes pour l’environnement.

Aussi les ouvriers et employés travaillent-ils dans des conditions difficiles et déshumanisantes. Face à ces situations critiques, « Chez Soi Togo » une organisation non gouvernementale togolaise interpelle les responsables de la multinationale pour un comportement et des procédés de production responsables et respectueuses de l’environnement.

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« Sur le plan de végétatif, les pratiques de Wacem entraînent une véritable dégradation de l’environnement. Les fumées d’échappement des cheminées d’usine polluent la ville de Tabligbo et ses environs. Elles entraînent des maladies de pneumonie et de crise cardiaque. Ces mêmes fumées favorisent la présence dans l’air de particules blanches qui se déposent sur les cultures environnantes et dans les eaux buvables » m’a expliqué Zakari Gbessia, directeur de « Chez Soi au Togo ». Par ailleurs, il y a un manque total de politique environnementale de la part des responsables de Wacem. Pour lui, les achats techniques ne sont pas soumis aux normes internationales et les réglementations en vigueur.

 

Le 22 janvier 2014, l’ONG a adressé une lettre aux premiers responsables de l’usine de production de ciment où il exposait le problème. Un mois plus tard n’ayant reçu aucune réponse, il introduit un second courrier. Pour Zakari Gbessia, Wacem doit mettre en place une véritable politique environnementale et un système planifié de lutte contre la dégradation de ce dernier. « Il faut protéger la santé des populations » a-t-il martelé. Il recommande la plantation d’eucalyptus et d’herbacées utilitaires pour limiter l’effet de serre.

Techniquement Wacem doit renouveler ses équipements et opter pour des appareils de relais, afin de cesser la dynamisation, pratique qui entraîne dans la ville de Tabligbo et les localités environnantes la fissuration des bâtiments, la coupure de l’eau aux robinets entre autres effets néfastes. Il s’agit aussi pour la multinationale de construire des sites anti érosifs, des haies vives, des brises vents et de mettre en place un contrôle technique des filtres des cheminées.

« Nous mettons en garde les responsables de Wacem sur le fait que les populations sont prêtes au soulèvement. Elles sont appuyées dans les démarches par leurs voisins de Komé et de Lokossa, des localités du Bénin voisin qui sont aussi touchées par les nuisances causées par les mauvaises pratiques de Wacem. Cet état de chose pourrait conduire à la fermeture temporaire de l’usine » a souligné Zakari. Il donne ainsi un délai d’attente de 30 jours aux dirigeants de l’usine, à compter du 22 février 2014. Il passera tout simplement à la vitesse supérieure a-t-il dit et ne pourra plus jouer son rôle de paratonnerre auprès des populations pour les calmer. Et si jamais soulèvement il y a, seul Wacem sera responsable à causes du caractère réfractaire de ses dirigeants.

Je rappelle que « Chez Soi au Togo » est créée le 18 septembre 2007 à Lomé. Son lancement officiel a lieu plus tard à Paris. Sa mission est de lutter pour un environnement sain, la bonne gouvernance. Elle donne également des conseils en politique migratoire.


FAO | Agriculture familiale 2014

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Famille de riziculteurs africains

La FAO annonce ses objectifs pour l’Année Internationale de l’Agriculture Familiale 2014 (AIAF). Selon le site officiel de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), l’agriculture vise à rehausser l’image de l’agriculture familiale et de la petite agriculture, en focalisant l’attention du monde entier sur leur contribution significative à l’éradication de la faim et de la pauvreté. Mais aussi l’amélioration de la sécurité alimentaire, de la nutrition et des moyens d’existence, la gestion des ressources naturelles, la protection de l’environnement et le développement durable, en particulier dans les zones rurales. 

En effet l’objectif de l’AIAF 2014 est, de remettre l’agriculture familiale au centre des politiques agricoles, environnementales et sociales dans les programmes d’action nationaux, en identifiant les lacunes à combler et les opportunités offertes, afin de favoriser la transition vers un développement plus équitable et plus équilibré. L’AIAF 2014 favorisera le débat et la coopération aux niveaux national, régional et mondial, pour faire mieux connaître et comprendre les défis qu’affrontent les petits exploitants et aider à identifier des moyens efficaces pour soutenir l’agriculture familiale.

Faut-il le souligner, l’agriculture familiale englobe toutes les activités agricoles reposant sur la famille, en connexion avec de nombreux aspects du développement rural. L’agriculture familiale permet d’organiser la production agricole, forestière, halieutique, pastorale ou aquacole qui, sous la gestion d’une famille, repose essentiellement sur de la main-d’œuvre familiale, aussi bien les hommes que les femmes. Source.