Richard Folly

Le CTA prédit l’an 2025, année de la révolution agricole

« Le Centre Technique de Coopération Agricole et rurale (CTA), est une institution internationale conjointe des États du Groupe ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et de l’Union européenne (UE) créée en 1983. Il intervient dans les pays ACP pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, accroître la prospérité dans les zones rurales et garantir une bonne gestion des ressources naturelles. Il facilite l’accès à l’information et aux connaissances, favorise l’élaboration des politiques agricoles dans la concertation et renforce les capacités des institutions et communautés concernées. Le CTA opère dans le cadre de l’Accord de Cotonou et est financé par l’UE. » Source.

Dans une vidéo publiée sur YouTube le 05 décembre 2013, le CTA prédit : l’an 2025 de la révolution agricole. En effet pour cette institution internationale, les agriculteurs africains sont au centre d’un nouveau système alimentaire mondial inspiré et créé par une révolution technologique. Cette affirmation est soutenue par une série d’événements mondiaux : en 1998 les cultures de rente font rentrer l’Afrique dans l’économie mondiale ; en 2010 la révolution numérique : le téléphone portable bouleverse le marché. En 2013, la Conférence des TIC pour l’agriculture qui s’est tenu à Kigali la capitale Rwandaise, a réunit des innovateurs, des inventeurs, des agricultures, des acteurs du développement et décideurs et a conduit à une mutation majeure de l’innovation technologique basée sur les agricultures. Le CTA prédit ainsi sur 2017, la première percée majeure des TIC impulsée par les agriculteurs. Ceux de l’Éthiopie mettent au point un logiciel libre capable de coordonner les réseaux de distribution agricole au niveau local et national. En effet nombreux sommes nous espérant de voir l’avènement de cette grande révolution sans précédent.

Mais parmi le nombre de questions que peut susciter une telle prédiction, on peut facilement se demander :

L’Afrique peut-elle espérer une délivrance grâce à ses agriculteurs ?

A mon avis – tout en reconnaissant que de nombreux défis et difficultés restent à surmonter – cet espoir est permis. Voyons par nous même quelques exemples de progrès déjà réalisés.

La plateforme Alliance de Web pour le Reverdissement en Afrique.

The Web Of Voices (english) from Synergique on Vimeo.

L’Alliance de Web pour le Reverdissement en Afrique (W4RA) est une initiative pour aider à étendre les avantages du Web dans la société de la connaissance et de l’économie, aux personnes vivant dans les communautés rurales en Afrique. Elle associe Internet, radio et téléphone portable. Selon le W4RA, les services basés sur les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) en particulier les mobiles ont la capacité de jouer un rôle d’importance capitale dans la promotion du développement social et rural dans les pays en développement. Selon lui, la pénétration du marché et l’adoption de téléphonie et de services mobiles de base par les communautés rurales, ont été extrêmement rapides au cours des dernières années. Cette transformation ouvre la porte sur de nouvelles possibilités.

 L’agriculture 2.0. Cas du Nigéria.

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a choisi en février 2013, l’exploitation du blogueur et fermier Myke Gbe pour former de nouveaux agricultures à l’utilisation d’Internet dans leur travail quotidien. La formation s’est déroulé à Zutuki Farm, qui se trouve à Markudi, dans l’Etat de Bénoué au Sud-Est du Nigéria. Les jeunes nigérians optent maintenant pour « l’agriculture 2.0 » avec la téléphonie mobile et les réseaux sociaux, rapporte Radio Netherlands Worldwide. Conscient du rôle que les technologies mobiles peuvent jouer dans l’avenir de l’agriculture nigériane, le gouvernement s’est engagé à donner aux agriculteurs des téléphones portables. En gros, deux millions d’appareils mobiles devraient être distribués aux agriculteurs en 2013, selon RNW

Et c’est aussi une histoire de paysans, avec lesquels le monde devrait désormais compter. Des paysans jeunes, fiers, dignes, des paysans debout. Oui pas de pays sans paysans ! Regardez…


Insalubrité sur le Campus Universitaire de Lomé

Université_Lomé

L‘université de Lomé fait face un véritable problème d’assainissement et de pollution environnementale. Les sources de la pollution sur la première université nationale sont diversifiées. Parmi elles nous pouvons citer la pollution par les sachets plastiques et celle des déchets et ordures ménagères produits par les bonnes dames qui alimentent les cantiques universitaires.

Pour ce qui concerne les sachets plastiques, le système persistant de vente d’aliments dans les sachets est à déploré. La plupart des étudiants semblent complètement ignorants des conséquences nocives des sachets sur les aliments qu’ils consomment, surtout quand ils sont servis à chaud. Ils continuent allègrement d’accepter des nourritures dans les sachets. Ces sachets plastiques ne sont pas biodégradables, aussi les conséquences sur l’environnement et par ricochet sur la santé ne sont-elles pas négligeables.

Par ailleurs les revendeuses universitaires qu’elles soient ambulantes ou non, utilisent également des déchets ménagères qu’il faudrait gérer. Or l’université de Lomé ne dispose pas de dépotoirs officiels pour ce faire. On assiste donc à la naissance anarchique des dépotoirs qui poussent un peu partout sur le Campus. Même le restaurant universitaire ne dispose pas d’un dépotoir légal pour ses ordures ménagères.

Pour aider à résoudre ce problème qui ne profite à personne, le Centre des Œuvres Universitaires de Lomé (COUL) a lancé depuis fort longtemps un programme de collecte des déchets plastiques. L’université à mis en place des poubelles, plusieurs associations universitaires ont également emprunté cette voie, en mettant en place des poubelles parfois en matériaux recyclés. Mais hélas le problème persiste.

Ne l’avons nous pas toujours compris ? Ou plutôt prenons-nous encore  à la légère notre propre santé ? L’adage dit  qu’un esprit saint dans un corps sain pour être sain doit vivre dans un environnement sain.

Ces poubelles ne sont presque jamais vidées, et deviennent parfois malheureusement des pépinières de dépotoirs à des endroits où il ne fallait pas.

A mon avis, si malgré les efforts pour venir à bout de l’insalubrité à l’université de Lomé tout semble inerte, c’est qu’il y a un véritable manque de prise de conscience et de sensibilisation au niveau des différentes parties prenantes. Car il n’est pas rare de voir des étudiants jeter délibérément des sachets d’eau communément appelé sachet de « Pure Water » devant leurs facultés ou des amphis universitaires.

« Fais ta part », Mrs. Nicodème Anani Barrigah-Bénissan.

Vivement que chacun joue le rôle qui est le sien, pour que l’université de Lomé, soit un temple du savoir propre et sain.


Le littoral togolais menacé de pollution

togo_phosphate-kpéme

« La géographie est une de ces sciences qu’il faudra toujours perfectionner. Quelque peine qu’on ait prise, il n’a pas été possible jusqu’à présent d’avoir une description exacte de la terre […] Heureusement, on rectifie sur les lieux ce que les géographes ont souvent tracé de fantaisie dans leur cabinet. Il est bien difficile, en géographie comme en morale, de connaître le monde sans sortir de chez soi. » Voltaire, Questions sur l’Encyclopédie, sixième volume, 1771.

Voltaire n’a-t-il pas raison quand il nous invite à tendre vers la perfection géographique ? C’est – à – dire celle là qui adopte une réflexion et une aptitude rationnelle à l’égard de la planète, ses terres, ses caractéristiques, ses habitants, et ses phénomènes. Bref les relations qui existent entre l’homme et son milieu. Et je l’avoue, la découverte du monde peut être parfois frustrante pour celui qui – comme moi – nourrit une passion pour la nature et l’environnement. En effet sur les bords de la mer, à 35 km à l’Est de Lomé, la capitale togolaise, se trouve le village de Kpémé. Petit village de pécheurs, il a pris de l’importance avec la mise en place de l’usine de traitement de phosphate dont l’usine d’exploitation se trouve à Hahotoé. Mais c’est précisément cette importance qui constitue aujourd’hui le malheur de l’écosystème maritime et par ricochet celui des habitants de Kpémé et de leur activité principale, la pêche.

« Il faudrait que tous les souverains s’entendissent et se prêtassent des secours mutuels pour ce grand ouvrage. Mais ils se sont presque toujours plus appliqués à ravager le monde qu’à le mesurer […] »

L’humanité est passé du temps des grands souverains isolés dans les royaumes et les empires à l’ère de la souveraineté individuelle. Du coup aujourd’hui, l’État ce n’est plus le président et son entourage mais plutôt chaque citoyen soucieux du bien être de la cité. C’est dire que nous avons tous notre part de responsabilité à assumer dans la lutte contre la dégradation de l’environnement et le réchauffement climatique. Mais les faits restent évidant, même si les causes naturelles ne sont pas non plus négligeables.

En ce qui concerne le littoral togolais, la principale cause de la menace sur l’écosystème est liée aux activités humaines. La plus flagrante est celle de l’usine de traitement du phosphate de Kpémé qui déverse dans la mer les déchets issus du lavage de phosphate provoquant une marrée jaune. Conséquences, la pêche dans la zone est profondément touchée. Les poissons pour s’adapter à cette situation sont obligés de trouver demeure en haute mer fuyant ainsi le filet des pêcheurs.

Sur le plan sanitaire une étude menée par l’ONG Globe Vert en 2008, a prouvée que les habitants autour de l’usine de traitement du phosphate perdent les dents à la quarantaine d’années. Ceci à cause de la pollution des sources d’eau par les déchets de phosphate. En réalité le phosphate n’est pas nuisible en soi mais c’est son excès dans l’eau qui constitue le danger pour les populations de Kpémé et de ses alentours. Aussi les dégâts du phénomène ne sont-ils pas limités au Togo. Ils sont également ressentis au Bénin voisin. Lisez cet article de Hermann Boko, pour savoir plus.

Par ailleurs le littoral est également touché par le phénomène de l’érosion côtier. Il est dû aux facteurs hydrodynamiques manifestés par l’agitation accrue de la mer. La houle considérable et régulière qui s’y passe est d’une période de 12 à 14 secondes. Le transport littoral de sable qui se manifeste le long du littoral togolais, l’un des plus élevés au monde, contribue également énormément à la dégradation de l’environnement côtier du pays.

Bon allez, citoyens aux armes non pardon, aux arbres citoyens, nous chante Yannick Noah.